Aux Aguets
Gravure, encre, dessin
Série de 50 miniatures, petites dimensions variables
Mélodie Lutton a recours à une transculturation hybride et grotesque, une tension palpitante entre animalité et vigilance. Entre aller et venir, de l’identité à l’altérité, cela génère des relations et questions : comment prendre distance de ma propre position, de ma culture et de mon étrangeté à la fois ? Néli Ruzic, artiste et enseignante. Extrait du texte de l’exposition » Sin Titulo, Sans Titre. Ohne titel. » La Esmeralda, Mexico, D.F. 2010.
Édition
El diario, Auto-édition, 500 tirages numérotés et signés, impression sur papier journal, 16 pages, 29×32, 2010.
Profondément transformée et bouleversée par mon séjour à Mexico tant sur le plan humain que spirituel, je traverse la capitale avec un désir d’intégration, d’acculturation et à la fois un sentiment d’étrangeté par rapport à ma propre culture.
Durant plusieurs performances, je crée et donne à prix libre à la population mon journal, inspiré des journaux locaux populaires vendus dans le métro. Je souhaite rejoindre le système mafieux de ventes de journaux, en vain. Je le distribue sur la place du Zocalo en accueillant toutes les opinions possibles.
Le métro comme lieu de rencontre amoureux me subjugue. J’y liste le nombre d’hommes qui m’aborde comme femme étrangère et toutes les expressions mexicaines populaires. Je passe mon temps avec un groupe d’évangélistes maltraités par l’église catholique à San Cristóbal de las Casas. Je filme un groupe d’hommes et de potes garagistes (los mofles) de mon quartier, dans un espace privé, intime et public intriqué. Je retrace mes expériences collectives mystiques avec le peyotl dans des installations vidéos.
Installation vidéo
Conversation familiale et amicale, les instants chavirés, exposition collective, Montreuil, 2010.